Léon l'Africain (Amin Maalouf)
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- Écrivain franco-libanais - né en 1949 - de l'académie française
- Son grand-père a fait fortune e à Héliopolis (Le Caire)
- Son père journaliste et peintre connu au Liban.
- Ancêtres catholiques romains, grec-catholiques, orthodoxes,. Athés et francs-maçons.
- Sa famille convertie au protestantisme presbytérien
- Sa mère, maronite (Istanbul)
La culture du nomadisme et du minoritaire qui habite son œuvre s'explique par cette multiplicité des patries d'origine de l'écrivain et par cette impression d'être toujours un étranger, chrétien dans le monde arabe, arabe en occident.
Il fut journaliste à Beyrouth, quitte le Liban pour la France, en raison de la guerre civile en 1975, et reçoit le prix Goncourt en 1993 pour Le rocher de Tanios.
Un voyage captivant à travers Grenade, Fès, Tombouctou, le Caire, Constantinople et Rome – un récit imaginaire sur des faits autobiographique.
C'est l'apport de ce genre d'écrivain qui fait que la culture française dans ce qu'elle a de meilleure est universelle.
Léon l'Africain c'est l'histoire au XV° s.de la guerre entre les musulmans de la province de Grenade et les Chrétiens de Castille, et d'Aragon du roi Ferdinand. Quand les musulmans de Grenade sont battus, dans un premier temps les juifs sont exilés vers le Maghreb, l'Égypte et la Turquie, puis les musulmans eux-mêmes spoliés de leurs terres s'expatrient eux aussi à Fès.
une histoire vue de l'intérieur par Amin Maalouf qui sait de quoi il parle parce qu'il s'agit de sa propre culture. C'est tout l'intérêt de rentrer dans les mœurs politiques d'une époque, le Sultan, le Vizir, le Cheik, les courtisans, les notables et le peuple. le Mufti, les Ulémas, le Sultan d'Égypte ou de Constantinople.
Les arrivistes, les traites, ceux qui savent lire, les paysans. Un peuple profondément religieux, ce qui ne manque pas de nous étonner. Mais que l'on soit musulman ou chrétien c'est plutôt une attitude sociale que la preuve d'une foi profonde.
la géopolitique se redessine aujourd'hui comme hier avec les luttes entre les musulmans, les chrétiens, les Turcs, les Espagnols, les Italiens et les Français – ce qui n'a pas tellement changé.
Les vainqueurs des guerres de religion militaires écologiques ou commerciales n'utilisent pas toujours leurs forces au mieux.
Il est très instructif de relire cette page du passé qui nous éclaire sur notre présent.