Colombe Schneck – Les guerres de mon Père.
Le destin d'une famille juive originaire de Hongrie, de Roumanie et d'autres pays de l'Est aujourd'hui disparus. Chassés de partout où ils sont passés mais dont ils ont gardé la pratique des langues, et les habitudes culturelles en particulier, la cuisine.
Max et Paulette, les grands-parents de l'auteure n'avaient pas fait d'études, mails ils parlaient à eux deux sept langues couramment – l'allemand, le hongrois, le russe, le roumain, le Yiddish, le polonais et le français.
Ils finissent par s'installer en France, parfaitement intégrés
Colombe Schneck est le genre d'auteure à retenir. L'héritière de cette saga décide d'écrire l'histoire de sa famille avec l'aide de son oncle; un universitaire connu
De Strasbourg ils sont déplacés en Dordogne avec les réfugiés Alsaciens, et subissent la persécution des nazis aidés par les préfets, les gendarmes et les miliciens de Vichy.
Colombe pose les questions embarrassantes, comment les responsables nazis ont pu obéir aux ordres du Führer sans réfléchir; quand des hommes et des femmes généreux et courageux ont caché les Juifs pour qu'ils échappent à la déportation. Il est étonnant que des fonctionnaires français marquent tant d'indolence quand une auteure fait un enquête sur la disparition de son grand-père.
Les juifs étaient dans l'angoisse de se faire arrêter par les miliciens allemands et les enfants étaient réveillés en pleine nuit pour être déménagés et échapper au "ramassage"
Gilbert fils de Max et père de Colombe, jeune chirurgien, est nommé en Algérie. Ayant souffert des violences des nazis il supporte mal que l'armée Française pratique la torture, croyant que c'était une pratique révolue. Il fait ce qu'il peut pour soigner les Algériens, que les militaires appellent "musulmans" Mais il se trouve devant une population, pauvre, sale, arriérée manquant d'hygiène, qui n'a rien à perdre et se laisse séduire par la rébellion.
jean.leclercq2@free.