Muriel Barbery nous entraine dans le monde passé de la campagne avec ses habitudes, ses rituels et ses légendes, loin des villes. Ces quelques citations valent mieux qu'un long exposé.
"Des paysans durs à la tâche, et des femmes valeureuses qui prennent soin dans le froid des enfants, des dévotions et des fermes."
…"Elle ne savait écrire que son nom, et à la messe ne lisait pas les prières, mais les récitait de mémoire."
"…Avec ça une vraie pauvreté, celle des paysans qui ne font que cultiver la terre et élever des troupeaux qu'on emmène à la belle saison jusqu'au plus haut de ses versants.."
"…Ainsi cette jeune armure ardente et secrète qui sentait dans la brume ardente et secrète la présence d'un être invisible dont elle savait plus certainement que le curé prêchait que le bon Dieu existait et qu'il était à la fois amical et surnaturel."
"On avait retardé de mettre les pommes et les poires à rider sur les claies en bois de la cave et il pleuvait à longueur de jour des insectes enivrées d'un grand cru de verger."
"Elle se rendait aux cuisines, une longue salle basse augmentée d'une réserve qui sentait la prune, le vieux confiturier et la poussière noble des caves".
Les plus belles pages de Muriel sont celles de la vie à la campagne d'autrefois, dommage qu'elle ait cru devoir y ajouter de longues analyses philosophiques assez hermétiques et difficiles à comprendre Sans doute qu'elle a voulu expliqué les Mythes et les légendes de ce temps-là. Elle est agrégée de philosophie quand Jean Giono sur le même thème est tout simplement un écrivain