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Avant que j'oublie
10/01/2021 11:43
Serge Joncour – Nature humaine..
Dans les années 80, la Corrèze était encore à l'écart des grands axes, c'est là que vivait depuis toujours une famille de paysans. Les grands –parents avaient construit une maison moderne au fond de la vallée, et les parents habitaient la vieille ferme d'en-haut. Le fils aîné cultivait les 50 hectares de la ferme avec l'aide de son père et la mère tenait la maison avec les produits de la ferme et les repas traditionnels.
Lees filles faisaient leurs études en ville d'où elles rapportaient une touche de modernité, les musiques nouvelles, les boutiques de vêtements quand ce n'était pas des relations avec les mouvements gau-chistes et réfractaires aux changements.
Déjà le progrès c'était la télévision, le téléphone, les supermarchés et pour la ferme les pesticides, les herbicides les directives de la commission européenne et les subventions de Bruxelles.
Quand Alexandre, le fils aîné est tombé amoureux d'une belle al-lemande c'était presque un soulagement pour les parents d'avoir un fils qui pourrait assurer la continuité de l'exploitation.
Constanz était issue de la RDA elle avait toujours vécu en ville et elle était partagée entre son amoureux, la campagne qu'elle découvrait avec plaisir et ses habitudes de citadine.
Le bel équilibre de la région était menacé par les projets d'auto-route et de centrale nucléaire contre lesquels se battait un vieux chevrier à la fois anarchiste, violent et alcoolique qui n'hésitait pas à saboter les nouvelles installations.
Serge Joncour retrace les derniers jours de cette vie paysanne traditionnelle et trente années de notre histoire avec un certain humour, une belle page de vie..
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