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Amin Maalouf - Le naufrage des civvilisations.
20/11/2020 11:33
Amin Maalouf – Le naufrage des civilisations.
Les pays du Levant ou l'univers Levantin- L'histoire des pays du Levant reste imprécise, tout juste un archipel de cités marchandes allant d'Alexandrie à Beyrouth, Tripoli, Alep ou Smyrne, et de Bagdad à Mossoul, Constantinople, Salonique jusqu'à Odessa ou Sarajevo.
Ce vocable suranné désigne l'ensemble des lieux où les vieilles cultures de l'Orient méditerranéen ont fréquenté celles plus jeunes de l'Occident En 1952 avec Nasser "Tout ce qui n'est pas interdit est obligatoire". La question de l'unité arabe allait occuper le devant de la scène des années qui suivirent l'avènement de Nasser.
Elu à l'académie française au fauteuil de Claude Lévi-Strauss Amin Maalouf est un écrivain franco-libanais – ses grands-parents ayant fait fortune en Égypte ont été expulsé par Nasser. Retournés au Liban, leur patrie d'origine ils ont été chassés par la révolution. Jeune journaliste Amin a couvert le monde arable pour le plus grand quotidien de Beyrouth puis s'est installé en France où il est devenu journaliste, toujours pour le monde arabe. Il a été un témoin oculaire des grands évènements qui ont marqué le monde et nous livre une analyse détaillée des raisons qui ont favorisé l'Islamisme radical.
Très imprégné par la culture libanaise faite d'ouverture et de tolérance c'est pour lui la conclusion qui s'impose - l'ouverture aux autres.et il faudrait toujours que les vaincus puissent s'en sortira la tête haute.
"Le pire n'est pas toujours certain"
Pedro Calderon de la Barca (1600-1591)
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C. Schneck - Les guerres
29/09/2020 12:23
Colombe Schneck – Les guerres de mon Père.
Le destin d'une famille juive originaire de Hongrie, de Roumanie et d'autres pays de l'Est aujourd'hui disparus. Chassés de partout où ils sont passés mais dont ils ont gardé la pratique des langues, et les habitudes culturelles en particulier, la cuisine.
Max et Paulette, les grands-parents de l'auteure n'avaient pas fait d'études, mails ils parlaient à eux deux sept langues couramment – l'allemand, le hongrois, le russe, le roumain, le Yiddish, le polonais et le français. Ils finissent par s'installer en France, parfaitement intégrés
Colombe Schneck est le genre d'auteure à retenir. L'héritière de cette saga décide d'écrire l'histoire de sa famille avec l'aide de son oncle; un universitaire connu
De Strasbourg ils sont déplacés en Dordogne avec les réfugiés Alsaciens, et subissent la persécution des nazis aidés par les préfets, les gendarmes et les miliciens de Vichy.
Colombe pose les questions embarrassantes, comment les responsables nazis ont pu obéir aux ordres du Führer sans réfléchir; quand des hommes et des femmes généreux et courageux ont caché les Juifs pour qu'ils échappent à la déportation. Il est étonnant que des fonctionnaires français marquent tant d'indolence quand une auteure fait un enquête sur la disparition de son grand-père.
Les juifs étaient dans l'angoisse de se faire arrêter par les miliciens allemands et les enfants étaient réveillés en pleine nuit pour être déménagés et échapper au "ramassage"
Gilbert fils de Max et père de Colombe, jeune chirurgien, est nommé en Algérie. Ayant souffert des violences des nazis il supporte mal que l'armée Française pratique la torture, croyant que c'était une pratique révolue. Il fait ce qu'il peut pour soigner les Algériens, que les militaires appellent "musulmans" Mais il se trouve devant une population, pauvre, sale, arriérée manquant d'hygiène, qui n'a rien à perdre et se laisse séduire par la rébellion.
jean.leclercq2@free.
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Robert Harris - Dictator
21/08/2020 12:46
58 av.J.C - Tiron esclave et secrétaire de Cicéron a voulu écrire l'histoire de son maître, le plus grand orateur de son temps, exilé loin de Rome et dépossédé de tous ses biens pour avoir défendu ses idées. Il est remarquable que les mœurs politiques de l'époque n'étaient pas tellement différentes d'aujourd'hui sauf la violence et la cruauté. Robert Harris en a fait un, un pavé un peu indigeste qui se lit comme un roman policier. Pour être accepté à Rome et récupérer tous ses biens, Cicéron a du faire face aux intrigues des hommes au pouvoir, Clodius, Pompée et Jules César
Victime de ses excès, pour satisfaire son ego et sa soif du pouvoir César a conduit l'empire romain à sa perte, sans jamais respecter les valeurs de la république Il a conquis d'immenses territoires jusqu'au nord de l'Europe, en massacrant des populations entières.
Jean.leclercq2@free.fr
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Chigozie Obioma - La Prière des oiseaux
15/08/2020 11:02
Finaliste du Man Booker Prize 2019. Chigozie Obioma est né au Nigéria, il vit aux USA où il enseigne le creative writing.
On peut globalement se représenter le chi d'une personne comme son identité parallèle dans le monde des esprits, l'être spirituel qui vient compléter l'être terrestre sous sa forme humaine; car rien'existe seul, tout coexiste, tout a forcément son double (Chinua Achebe)
Mêmes si les humains existent sur terre sur une forme corporelle, ils abritent un chi et unonyeuwa en vertu de la loi universelle qui stipule que là où une chose existe, une autre doit exister, et qui implique donc la dualité de toutes choses (Le dibiaNjobwoijt de Nikpa) Chigozie Obioma nous livre une étonnante version de l'âme africaine, et même si nous sommes totalement étrangers à ce monde des esprits, pour l'apprécier il faudrait se laisser bercer par sa vision poétique et philosophique. D'autant plus que son livre se double d'une belle histoire d'amour.
Déjà avant lui des peintres comme Matisse et Picasso avaient perçu la force de suggestion de l'art africain.
L'expression écrite de Chigozie complète l'art premier, et enrichit la pensée occidentale, d'un message spirituel, il nous initie à la cosmologie des Igbos.
jean.leclercq2@free.fr
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Les os des filles
24/11/2019 17:37
Line Papin – Les Os des filles
23 novembre 20197
Déchirement. Déplacée d'Hanoï à Tours et de Tours à Paris Line ne supporte pas tous ces changements. La Langue, la culture, la cuisine,, les amis, au point qu'elle se rend malade et manque de mourir. Mais elle se ressaisit.
Un livre plein de douceur, de tendresse et d'amour.
7 - "On enterre les gens dans une tombe, pendant trois ans, au Vietnam. Puis ce délai passé, la chair évaporée, on transvase dans un coffret plus chétif ce qu'l reste du corps : les cimetières sont donc de petits coffres d'os faits de petits coffrets d'os. Ce sont eux qui demeurent singuliers"
L'auteure est née « par accident » à Hanoï, de mère vietnamienne et de père français. Sa vie s'écoule avec insouciance, au sein de la bruyante et chaleureuse tribu familiale où, entre grand-mère, tantes et nourrice, elle compte « plusieurs mamans ». La soudaine décision de ses parents de partir s'installer en France fait exploser l'univers de la fillette.
A onze ans, Line se retrouve brutalement transplantée dans un environnement inconnu et froid, loin de ses attaches. C'est un déracinement culturel, mais surtout une déchirure affective qui va la dévaster. Line sombre peu à peu dans un insondable trou noir, irrésistiblement aspirée vers un néant mortifère. L'anorexie la détruit
Le récit s'ouvre sur le retour de Line à Hanoï. Elle a maintenant vingt-trois ans et est déjà revenue une fois après le début de sa guérison, à la recherche de ce qu'elle a quitté bien des années plus tôt. Hélas, la vie ne l'a pas attendue, et Line s'aperçoit bien vite qu'elle est désormais autant française que vietnamienne.
Alors elle raconte : la vie de sa grand-mère, de sa mère et de ses tantes pendant les guerres qui ont ravagé son pays d'origine, sa propre enfance dans un bonheur coloré et turbulent, tout ce qui a constitué « ses os », même si cela a disparu aujourd'hui et si elle doit apprendre à en faire son deuil.
Les deux parties du livre sont aussi fascinantes l'une que l'autre : le récit du passé familial et de l'enfance vietnamienne de Line plonge le lecteur dans un tourbillon de vie et de couleurs dépaysantes ; l'anorexie racontée de l'intérieur ouvre des abîmes terrifiants de noirceur et d'impuissance. L'on ne peut que rester sans voix devant tant de souffrance et tant de force, dans cette guerre toute intérieure qui menace la vie de l'adolescente.
Les livres ont été le seul point d'accroche de Line pendant son désespoir. Et l'on comprend toute l'importance de la rédaction de son histoire pour la reconstruction de l'auteur. L'écriture possède un style très personnel : elle alterne constamment entre le "je", le "tu" et le "elle", dans une courageuse tentative d'exploration de soi, de cette fille fragile et forte qui avait perdu le contrôle et qui cherche à tâtons à se réconcilier avec elle-même
Tout le livre n'est-il pas finalement que le rassemblement des pièces éparses du puzzle qu'était devenue l'auteur ?
Quoi qu'il en soit, jamais ce récit ne pointe du doigt ni n'accuse, jamais le moindre ressentiment n'affleure : Line ne règle ses comptes qu'avec elle-même, sans une once d'auto-apitoiement et sans une plainte.
Voici au final un roman fort et courageux, celui d'une résurrection personnelle effectuée avec une dignité qui force le respect. Il se dévore dans un souffle de sidération, celle que l'on ressent, impuissant, devant la souffrance la plus brute. Coup de cœur
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A L Y A
29/10/2019 14:52
vendredi 18 octobre 2019
Éliette Abecassis, née le 27 janvier 1969 (50 ans), juive, philosophe, professeur à l'Université de Caen, au début à peine plus âgée que ses élèves.
Elle a écrit plusieurs romans, QUMRAM, un énorme succès en 1996, LA REPUDIEE, LE TRESOR DUTEMPLE, SEPHARADE sur l'histoire et la culture du peuple juif.
Depuis 2000 ans chassés de Jérusalem, les juifs ont entamé une lente migration traversant le Maghreb, le Portugal et l'Espagne, pour se diviser en France en plusieurs branches l'une vers l'Italie et la Turquie, une autre vers l'Allemagne et l'Europe de l'est, enfin l'Angleterre et l'Europe du nord.
Toujours expulsés, souvent persécutés, ils ont su garder une tradition forte et une culture très vivante.
Le peuple juif sait ce que c'est l'émigration, et a eu la satisfaction d'avoir une patrie avec l'état d'Israël, même s'ils n'y sont jamais allé.
Nos migrants aujourd'hui viennent d'Afrique et du Proche Orient, à limage des Juifs ils ne demandent rien d'autre que d'être reconnus dans leur dignité d'homme.
Le livre d'Eliette nous éclaire avec justesse sur le dossier épineux des migrants.
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La plus belle histoire du monde
11/10/2019 16:50
Quelques repères pour lire le livre passionnant d'Hubert Reeves, Joël de Rosnay, Yves Coppens et Dominique Simonet
A l'évocation de ces quatre noms nous sentons bien que nous rentrons dans une histoire qui nous dépasse.
- 15 milliards d'année, c'est le bing bang.
- Les astrophysiciens traquent l'origine de l'univers, les biologistes celle de la vie. les paléoanthropologues celle de l'homme.
- Lucie (Yves Coppens) 3,5 millions d'années.
- Que sont nos millénaires de civilisation comparées aux millions d'année qu'il a fallu à l'homme pour se dégager de l'animalité;
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De Sang Froid (Truman Capote)
09/09/2019 08:40
lundi 9 septembre 2019
Frères humains qui après nous vivez,
N'ayez les cœurs contre nous endurcis
Car si pitié de nous avez
Dieu en aura plus tôt de vous mercis
François Villon (La ballade des pendus)
Truman Capote – De sang froid.
Un volume de 500 pages écornées, et jaunies, c'est tout juste s'il ne sentait pas un peu la poussière. C'est un mauvais début pour lire un classique du XX°s un immense succès de la littérature américaine
Des débuts difficiles avec de longues descriptions qui n'en finissent pas. Il faut attendre quelques dizaines de pages pour rentrer dans le livre.
Une histoire vraie d'un riche fermier du Kansas, assassiné avec sa femme et ses deux enfants, pour un motif inexpliqué.
La police fait une enquête très approfondie avec de nombreux effectifs dans un profond malaise qui marque aussi bien les policiers que les suspects.
Truman Capote a voulu faire sa propre enquête en s'installant sur place pour questionner les gens du pays et les lieux du drame. Il en a fait une grave dépression dont il ne s'est jamais remis.
L'enquête n'en finit pas, et les responsables sont polarisés par le manque de résultats. Ils ont perdu le goût de boire, de manger et des convenances sociales.
C'est comme les touristes occidentaux non initiés à l'opéra de Pékin qui ne comprennent rien au folklore, à l'histoire et à la mythologie de la Chine. Il ne leur reste plus qu'à se laisser porter par les costumes, les danses et la mise en scène C'est vrai aussi pour le théâtre patoisant des Tones à Bruxelles qui reprend les mythes populaires du pays.
Nos enquêteurs ayant tout épluché, il ne leur reste plus qu'à se laisser guider par les circonstances.
Sur dénonciation d'un ancien détenu les coupables sont retrouvés, ils avouent leur crime et sont jugés au tribunal. Et c'est là que chacun est obligé d'affirmer sa position :
- une certaine indulgence pour deux jeunes paumés quelque soit l'horreur du crime
- Qui sommes nous pour condamner quelqu'un la peine de mort ?
- Sommes-nous capables de pardonner ?
Les juges, les avocats, les gens du pays, les policiers sont interpellés par ces deux jeunes à qui la vie n'a pas fait de cadeaux. Vivant d'expédients, de vol et de viol, dans des conditions familiales difficiles, un enchaînement de circonstances les a conduits au pire.
Maintenant que le jugement est rendu et confirmé en appel, c'est la peine de mort. Chacun est invité à se prononcer. Les uns pratiquent le pardon, d'autres crient à la vengeance, d'autres enfin reconnaissent que ces deux jeunes ont eu une vie difficile, une jeunesse très dure dans la violence, la brutalité, la pauvreté le manque d'amour et la frustration affective, la méconnaissance de ce qui est bien ou mal. Ce n'est plus de l'ordre de la justice mais de la psychanalyse. La seule question cruciale qui se pose, comment accepter l'idée de tuer quatre personnes d'une famille pour 45 dollars.
Le récit de la mise à mort nous renvoie dos à dos, le bourreau, les juges, les enquêteurs et nous-mêmes, face à nos responsabilité.
Truman Capote a su nous partager les hésitations des uns et des autres. Le petit livre défraichi va reprendre sa place sur les étagères de la bibliothèque universitaire en espérant que d'autres lecteurs l'apprécieront.
Peut-être qu'un éditeur courageux pourrait en faire une réédition en grand format illustré pour l'anniversaire de sa première édition.
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Dans la ville endormie
24/08/2019 12:18
Victoria Hislop – La ville Orpheline
24/08/2019.
Dans les années 70 Chypre est divisé entre les Grecs, les Turcs et les Chypriotes, qui débouche sur la guerre Dans une même famille on trouve des parents traditionnels, un fils révolutionnaire et un autre qui fait une brillante carrière dans le tourisme.
Une riche clientèle de touristes internationaux vit en marge dans le luxe, l'alcool, l'argent et l'insouciance.
Un promoteur immobilier fait fortune mais il est ruiné par la guerre.
Chacun mène sa vie comme il peut, et il n'y a pas vraiment de sentiment national. Tous les ingrédients sont réunis pour faire un grand livre. Ce n'est qu'un roman policier une chronique des évènements qui manque d'envergure.
Il se dégage de ce livre un profond sentiment de tristesse, quand il n'est question que de survivre.
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Baudolino
12/08/2019 09:08
Quand un universitaire, un lettré très cultivé, professeur à l'université de Bologne et au collège de France écrit un livre c'est à la fois un roman, un policier, un récit mythologique, un livre d'histoire. Il ne s'agit pas de savoir si c'est une histoire vraie mais une fiction basée sur des faits historiques. Souvent les romanciers décrivent mieux le sens de l'histoire que les chroniqueurs du moment.et si en plus le maître a le sens de l'histoire c'est encore mieux.
Au départ un parchemin que Baudolino, confident et fils adoptif de l'empereur Barberousse veut montrer à Nicétas Khoniatès ancien chancelier du Basileus de Byzance. – une manière de raconter son histoire. Nous sommes en 1204 quand les barbares avaient pris possession de la ville de Constantinople pour la saccager et la piller.
C'est l'occasion de mieux connaître cette époque, qui correspond à la fin du moyen âge et qui annonce la Renaissance., un mélange compliqué de lieux, de personnages et de situations qui reflète bien l'ambiance de l'époque.
Un livre de 600 pages, assez indigeste, avis aux amateurs !
L'empereur Frédéric Barberousse a été élu par les princes allemands et il doit les ménager. Il a été couronné par le pape ce qui lui assure la reconnaissance des autres rois mais il doit reconnaître son autorité spirituelle. Et pour faire appliquer le droit romain dans les grandes villes il doit être conciliant et indulgent en cas de révolte ou de désaccord.
Les moines ne sont plus les seuls à posséder le savoir avec l'importance des universités, c'est le début de la querelle entre les laïcs et les religieux. La force des armées est de plus dominée par la puissance des esprits cultivés.
En fait depuis mille ans la vie n'a pas tellement changé, c'est toujours une histoire d'hommes. Il n'est pas sûr que ceux dont on parle aujourd'hui aient changé la face du monde.
Ces hommes et ses femmes qui nous ont précédés constituent nos racines. Les plus civilisés ne sont pas ceux que nous croyons.
Il est dommage que le livre se termine dans des discussions pseudo-théologiques particulièrement imbuvables – Dieu et la trinité, la place de l'home et de la femme dans la société, la procréation, la fertilité. En conclusion une histoire d'amour très curieuse – un homme amoureux d'une femme très belle, un corps magnifique mais des jambes comme celles d'une chèvre et des pieds en ivoire en forme de sabot
Umberto Eco n'hésite pas à transformer ses personnages en créatures mythologiques pour mieux faire voir la nature humaine.
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